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Quelle est la meilleure altitude pour vivre ?

Juliette Valette
Juliette Valette
2025-06-28 09:43:15
Nombre de réponses: 4
Ainsi, les comtés américains dont l'altitude moyenne est située à plus de 1.500 mètres abritent des personnes dont l'espérance de vie est supérieure de 1,2 à 3,6 ans pour les hommes et de 0,5 à 2,5 ans pour les femmes, à celle des personnes habitant à un niveau proche de la mer. C'est le cas de l'ischémie myocardique, dont les décès sont moins fréquents parmi les populations habitant à plus de 1.000 mètres d'altitude. Certains cancers provoquent aussi moins de décès dans les régions montagneuses. L'état du Colorado, le plus haut des États-Unis, est aussi l'état où les décès par maladie cardiovasculaire, cancer du côlon et cancer du poumon sont les moins nombreux. La vie en altitude serait meilleure pour la santé cardiovasculaire et permettrait de vivre plus longtemps, selon une nouvelle étude parue dans la revue Journal of Epidemiology and Community Health. Ces résultats sont issus de l'analyse des données officielles concernant certains aspects de la santé publique, et de leur corrélation avec les altitudes moyennes des régions géographiques étudiées. Si la constante gravitationnelle diminue avec l'altitude, de même que la température, le facteur déclenchant serait la raréfaction de l'oxygène, souvent ressentie par les alpinistes. Ces paramètres, en particulier le manque d’oxygène, sont connus pour influencer la physiologie des organismes. On remarque notamment la survenue de malaises liés à l'altitude et la nécessité d'un temps d'adaptation des voyageurs d'autant plus long que l'altitude est élevée. Les peuples d'altitude possèdent ainsi un sang plus riche en globules rouges, afin d'approvisionner plus efficacement les tissus en oxygène. Des niveaux plus bas en oxygène allument certains gènes et les chercheurs pensent que ces gènes changent la façon dont les muscles du cœur fonctionnent. Ils pourraient aussi produire de nouveaux vaisseaux sanguins qui créent de nouveaux axes de circulation du sang vers le cœur. Si habiter dans un environnement moins riche en oxygène aide à réduire les risques de décès par maladie cardiaque, cela pourrait aider à développer de nouveaux traitements cliniques pour ces maladies.