Comment tiennent les lauzes ?

Les lauzes tiennent grâce à leur pose qui permet de faire couler l’eau d’une lauze à l’autre sans permettre l’infiltration vers l’intérieur. Dans cette opération se cache la maîtrise des lauzeurs. Une grande attention était accordée à la construction des bords ou ‘Tihe / Tite »sur lesquels on plaçait les plus grandes lauzes qui, étant de masse plus élévée, risquaient moins de glisser vers le bas, n’oubliez pas qu’il n’y avait pas de système d’ancrage. Les lauzes doivent dépasser 10/25 cm afin de protéger de façon optimale le bois du toit. Au sommet du toit doivent être placés les lauzes du faitage, c’est à dire des lauzes assez longues et pas trop larges, le faitage est ensuite cimenté de manière qu’ils ne puissent pas glisser vers le bas. Pour éviter le glissement de la neige sur le toit, en particulier en présence de lauzes Norvège ou d’Espagne est obligatoire l’utilisation de crochets arrête-neige qui peuvent être de différents types.

Les lauzes sont insérées entre les lattes ; celles-ci servant de support tout en permettant de bloquer chaque lauze. Elles restent ainsi solidaires de ces robustes charpentes. La progression de la pose se fait par rangs horizontaux successifs et la charge des pierres se répartit de façon homogène sur la charpente. Les bois de châtaigniers sont sciés et pelés pour fabriquer les lattes qui bloquent chaque lauze entre elles et les empêchent de glisser. La technique de pose est locale ; elle se fait sur une sorte de plancher en bois. Il faut construire une charpente suffisamment robuste pour en supporter le poids élevé. Elles sont posées avec une légère pente. Plus la pente est forte, plus la charge va sur les murs ce qui soulage d’autant la charpente. Au contraire, si la pente est faible, la charpente porte beaucoup plus et doit être plus forte. Il faut porter une attention particulière à l’étanchéité avec des épaisseurs de pierres qui empêchent les infiltrations d’eau et de poussière. Les lauzes sont taillées très finement à quelques millimètres d’épaisseur pour s’adapter à celle du dessous et pour accueillir celle du dessus. Les plus grandes lauzes par exemple seront utilisées pour la base. Avant d’entamer ce travail de couverture, Thierry CHAPOULIE procède au calibrage et à la taille des lauzes. Il les trie selon leurs dimensions pour déterminer leur place sur le toit. Il les taille minutieusement à l’oreille. Un marteau suffit pour préparer chaque lauze en enlevant les reliefs gênants. Un son de cloche est émis lorsque l’on tape sur la lauze par coups secs. Différents formats de pierres sont nécessaires. Chacune d’elles nécessitent une opération spécifique puisqu’elles sont différentes. Un son grave casse la pierre.

Les lauzes sont fixées sur un voligeage en pin. La mise en œuvre des lauzes est proche de celle de l’ardoise. Les lauzes sont clouées sur un voligeage en pin. Les lauzes sont taillées et clouées sur un voligeage en pin. L’aspect traditionnel de sa toiture est même renforcé par un faîtage et deux épis d’extrémité en pierre. La pose des lauzes nécessite de la patience et du savoir-faire pour être réussie. Les lauzes sont clouées avec une clouterie à tête plate en acier galvanisé. Les lauzes sont ici récupérées d’une autre toiture. Les lauzes tiennent sur la toiture avec l'aide de crochets pour gouttière et naissance d’eau pluviale en zinc. Les lauzes sont posées sur un écran de sous-toiture.