Comment trouver des ruches sauvages ?

L’abeille solitaire fait son nid dans un habitat naturel : la terre, d’où le nom d’abeille terricole, loin de la verdure, face au soleil, des tiges creuses, le bois mort, ou encore des tunnels creusés par d’autres insectes. Faute d’habitat naturel, d’autres cavités : trous d’aération de fenêtres, torchis, prises électriques externes, joints (murs en briques). L’abeille solitaire pond une dizaine d’œufs qu’elle place dans des trous colmatés, tout le long du tunnel qui lui fait office de nid. La charpentière (ou perce-bois), dont la Xylocopa violacea, creuse dans le bois mort des tunnels assez profonds (30cm). La cotonnière, comme l’Anthidium manicatum, pour boucher son tunnel, utilise les fibres des plantes. La “résine”, telle que l’Heriades truncorum, pour colmater et bloquer son tunnel, combine la résine du sapin avec les petits cailloux.

La ruche piège est le meilleur moyen de capturer un essaim. Une ruche vide ayant déjà accueilli un essaim aura plus de chance de se voir peupler de nouveau d’abeilles à la recherche d’un nouveau toit. Il est également possible, avec un peu de préparation, de créer une ruche piège à partir d’une ruche neuve. Pour remplir votre ruche piège, il est préférable de se munir d’au moins deux cadres de cire noircie. Les cadres neufs qui composent le reste de la ruche sont frottés à la propolis. L’intérieur du corps de ruche est badigeonné d’eau miellée et de propolis. Finalement, les têtes de cadres ainsi que l’entrée sont enduits d’attire-essaims en pommade. Si vous souhaitez placer une ruche piège en dehors de votre rucher, pensez que cette dernière doit être transportable. Préférez une entrée de ruche qui peut se placer en position fermée. Le plancher doit être fixé au corps grâce à des fixe-éléments afin de soulever la ruche sans problème. Ainsi vous saurez comment attirer un essaim dans une ruche neuve. Une vieille ruche dégage une odeur plus forte et reconnaissable pour les abeilles. De nombreux produits naturels constituent de puissants attractifs pour les abeilles et certains peuvent s’avérer suffisants pour amorcer un piège. La cire, le miel et la propolis dégagent une odeur qui leur est propre, mais leur mélange crée une atmosphère idéale pour un essaim d’abeilles. L’eau de cire s’obtient en broyant des rayons de cire noire contenant du pollen. La mixture est bouillie dans un faible volume d’eau pendant quelques minutes. Une fois refroidi, le tout est filtré pour ne conserver que le liquide noir. Une faible dose de miel ajouté à cette solution en fait un produit attractif redoutable. La propolis dégage une forte odeur qui pénètre facilement le bois. Les abeilles ont le nez fin. Elles décèlent les effluves de miel rapidement depuis de longues distances. Un cadre rempli de miel ou de l’eau miellée vaporisée à l’intérieur du piège sont d’excellents compléments attractifs. Les pommades d’attire-essaims sont composées à base de vieille cire et de propolis. Dosée convenablement avec de l’essence de citron, le mélange obtenu a un effet merveilleusement magnétique sur les butineuses. Placer les ruches pièges doit s’effectuer une quinzaine de jours avant la date du début des essaimages. Ces derniers coïncident avec le début de la floraison printanière de votre région. Grossièrement : la pose des ruches pièges s’effectuera début avril pour le sud-est, à partir du 20 avril pour le sud-ouest et début mai pour une grande partie de la France. Effectuez par la suite quelques visites tous les deux, trois jours par beau temps ou tous les quatre, cinq jours si la météo s’avère peu favorable. Une fois un essaim capturé, le piège doit être rapidement enlevé avant que les abeilles ne s’habituent pas à cet emplacement.

Les abeilles sauvages peuvent être trouvées dans divers endroits. Dans le sol, le nid d'abeilles le plus courant est creusé par des abeilles solitaires comme celles du genre Andrène. Ces galeries peuvent être situées dans des endroits variés tels que des prairies, des jardins ou le long des bords de chemins. Les nids d'abeilles peuvent également être trouvés dans des cavités naturelles telles que des troncs d’arbres creux, des branches mortes ou des tiges de plantes creuses. Les fissures des murs ou des bâtiments peuvent également servir de refuge pour les abeilles sauvages, en particulier les espèces dénommées Osmie ou « abeille maçonne ». Les tiges creuses de plantes, telles que les tiges de roseaux ou de ronces, sont des endroits populaires pour les abeilles sauvages. Certaines espèces d’abeilles sauvages solitaires choisissent de nidifier sous terre, dans des amas de végétation ou de débris organiques. A l’arrivée de la belle saison, les abeilles adorent s’installer dans des amas de feuilles, d’herbe ou même de terre pour créer leur nid. Il est important de comprendre ces habitudes pour prendre des mesures pour protéger et encourager la présence des abeilles sauvages.

Pour trouver des ruches sauvages, il faut utiliser la méthode historique du Beelining. Le principe est en fait simple : vous attrapez une abeille sur une fleur et vous la nourrissez avec une solution fortement sucrée. L’abeille retourne à la colonie, annonce la source de nourriture nouvellement trouvée et emmène ses compagnes avec elle. Au retour des abeilles, vous commencez à les marquer d’ une tache de couleur afin de pouvoir les reconnaître. Vous notez les heures d’arrivée et de départ de chaque abeille et calculez la distance de vol jusqu’au nid en utilisant une règle empirique. Lors du départ, après le tour initial autour de la source de nourriture, on essaie de repérer la direction lors du départ. Après que plusieurs ouvrières se soient habituées à la nouvelle source de nourriture, on enferme ces laborieuses créatures pendant quelques minutes et on se déplace avec elles sur environ 100 m dans la direction de l’angle de départ observé. Le choix de la zone dans laquelle rechercher des colonies d’abeilles sauvages est un peu plus complexe, il faut donc choisir une zone éloignée des ruchers conventionnels. Il est également important de noter que si vous cherchez des colonies d’abeilles sauvages dans une région où il y a beaucoup d’apiculteurs, vous avez de fortes chances de trouver des ruchers conventionnels plutôt que des colonies d’abeilles sauvages.