Quels sont les projections climatiques pour la France en 2050 ?

Émilie Lucas
2025-06-25 14:45:56
Nombre de réponses
: 4
S’adapter mais à quoi. Le troisième plan national d’adaptation au changement climatique vise à préparer tous les acteurs de la société française – collectivités, entreprises, citoyens – à une hausse du thermomètre de +2 °C en 2030, +2,7 °C en 2050 et +4 °C en 2100 en France métropolitaine par rapport à l’ère préindustrielle.
Ce scénario à + 4 °C ne sort pas du chapeau. Fixé par le gouvernement en 2023 et construit à partir d’un jeu de 17 simulations climatiques, il est jugé "réaliste" car il tient compte de la situation actuelle.
D’ores et déjà Météo France rappelle que le pays s’est réchauffé de + 1,8 °C, contre +1,3°C pour le monde. La hausse a même atteint + 2,1 °C si on considère les 10 dernières années.
Concrètement, quelle température fera-t-il en moyenne dans l’hexagone. Selon Météo France, il ferait en moyenne 14,2 °C en France, contre 10,9 °C sur la période de référence.
L’évolution des précipitations est plus difficile à prévoir que celle des températures. Sur l’année, les simulations projettent une légère hausse sur le quart nord-est du pays. Sur le reste de l’Hexagone, difficile de se prononcer sauf une légère baisse sur le sud-ouest. Avec des contrastes selon les saisons : hausse en hiver et baisse en été.

Simone Mallet
2025-06-14 15:18:57
Nombre de réponses
: 8
D’après les experts, le réchauffement atteindra 2,7 °C en 2050.
Si Météo France explique qu’il est très difficile de faire des modèles à très long terme sur les précipitations, les données concernant la chaleur semblent en revanche acquises : les étés seront de plus en plus caniculaires, et dès 2050, la France connaîtra des températures à 45 °C.
Exemple à Marseille : dans la période 1976-2005, le nombre de nuits à plus de 20 °C s’est établi en moyenne à 20 par an.
En 2050, il devrait osciller autour de 67, et de 88 en 2010.
À Paris, ce nombre pourrait atteindre 43 en 2100, mais Météo France ne fournit pas de chiffre précis pour 2050.
Le nombre de jours de gel devrait se réduire à « une quinzaine » en moyenne sur la France.
Même si elle reste prudente sur l’évolution des précipitations, l’agence avance un chiffre de 15 à 20 % d’augmentation des « pluies intenses », aggravant fortement les risques d’inondations.
Mais dans la mesure où le phénomène d’évapotranspiration devrait augmenter dans les mêmes proportions, ces pluies n’empêcheront pas les sécheresses de s’aggraver avec, à la clé, une forte diminution de la ressource en eau.
Selon Météo France, en 2100, la France « connaîtra un mois supplémentaire de sol sec dans la moitié nord et jusqu’à deux mois dans la moitié sud », avec des périodes de sécheresse qui « se poursuivront souvent en automne », voire qui « pourraient même s’étaler sur plusieurs années consécutives ».
Conséquence : le risque de feux de forêt se généralisera à tout le territoire.
Le Bassin parisien pourrait par exemple connaître un risque de feu similaire à celui de l’arrière-pays méditerranéen aujourd’hui.
Enfin, Météo France estime que le nombre de jours de neige au sol va « se réduire drastiquement sur tous les massifs » et qu’en moyenne montagne, « la saison d’enneigement continu deviendra inférieure à deux mois ».
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