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Comment les animaux savent-ils ou migrer ?

Colette Coulon
Colette Coulon
2025-06-21 22:54:39
Nombre de réponses: 7
Les crabes rouves de l’île Christmas quittent leurs terriers et forment une marée de 30 millions d’arthropodes. Ils atteignent la côte en une semaine pour s’y reproduire. Les chauves-souris frugivore, la roussette paillée africaine ou roussette des palmiers africaine parcourt des centaines de kilomètres, vraisemblablement depuis le Congo voisin, pour venir se gaver de mangues et autres nèfles sauvages. Après deux mois de festin, le plus grand rassemblement de mammifères au monde se disperse. La grande oie des neiges quitte ses quartiers d’hiver – des points d’eau, du New Jersey jusqu’en Caroline du Sud, sur la côte Est des États-Unis –, pour un périple de 4000 kilomètres vers le Grand Nord, l’Arctique canadien, où elle se reproduit et nidifie en été. Les antilopes cobes à oreilles blanches et de damalisques suivent la pluie et la pousse des herbages. La sterne arctique parcourt chaque année près de 70 000 kilomètres, du Groenland à l’Antarctique et retour. Les papillons monarques quittent le Canada et le nord des États-Unis pour hiverner au chaud, dans les forêts de conifères du Michoacán. Les grues cendrées entament leur migration vers l’Espagne ou l’Afrique du Nord en suivant un couloir traversant la France du nord-est au sud-ouest. Leurs formations en V ou en Y, qui regroupent 20 à 200 oiseaux, sont facilement reconnaissables dans le ciel.
Thierry Cousin
Thierry Cousin
2025-06-14 20:43:01
Nombre de réponses: 5
Les raisons de migrer sont le froid et le manque de nourriture. Pour ces espèces, c’est la meilleure solution pour optimiser leurs chances de reproduction. Les animaux migrateurs ont en général fait le plein de nourriture. C’est qu’il en faut de l’énergie pour traverser des déserts ou survoler des montagnes. Cette énergie est stockée sous forme de graisse que les animaux brûlent durant leur périple de plusieurs centaines de kilomètres. Certains, comme les étourneaux, profitent des courants d’airs et limitent ainsi leurs efforts. Équipés de balises ou d’émetteurs GPS, suivis grâce aux satellites ou aux drones, les animaux d’une même espèce utilisent des voies différentes pour rejoindre un même destination. Aujourd’hui, la technologie permet de mieux connaître les routes empruntées par les oiseaux ou les éléphants lors de leur migration. Le baguage des oiseaux remonte à 1899 et est encore utilisé pour suivre les déplacements des étourneaux par exemple. Cependant, à cause du réchauffement climatique, on observe que des animaux comme les cigognes font des trajets plus courts et ne migrent plus jusqu’en Afrique.
Bertrand Evrard
Bertrand Evrard
2025-06-14 19:58:42
Nombre de réponses: 4
Les oiseaux migrateurs traversent les continents et les océans sans jamais s’égarer. Comme les grands navigateurs, ils regardent le ciel. Ces repères astronomiques leur permettent de se positionner dans la bonne direction. Mais aussi de régler leur migration annuelle : quand la durée de la lumière du jour diminue, c’est le moment de partir. Ils sont également capables de connaître le moment de la journée, en analysant la position du soleil, jugeant ainsi du temps restant avant son coucher. Les individus nocturnes volent, eux, en regardant les étoiles. Les scientifiques l’ont prouvé en plaçant des oiseaux dans un planétarium et en déplaçant artificiellement les astres. Pour se guider, les oiseaux qui migrent de jour peuvent également s’aider de repères au sol : montagnes, rivières, littoraux… Ainsi que du magnétisme terrestre. Certains volatiles ont des capteurs magnétiques dans les yeux et de la magnétite dans le bec, ce qui les aide à orienter leur vol.
Alphonse Vidal
Alphonse Vidal
2025-06-14 18:58:37
Nombre de réponses: 5
Ils ne s’accrochent pas à un simple GPS, mais se fient à leur instinct naturel. Les scientifiques estiment que les animaux utilisent des repères magnétiques, olfactifs et visuels pour s’orienter. Les oiseaux, par exemple, possèdent dans leur rétine des molécules sensibles au champ magnétique de la Terre, un sens appelé magnétoréception. Les animaux utilisent des repères magnétiques, olfactifs et visuels pour s’orienter. Leur capacité à naviguer et trouver leur chemin repose en grande partie sur un instinct inné, qui reste un mystère pour nous. Les technologies innovantes comme les balises GPS offrent un aperçu des routes invisibles parcourues par ces espèces. Un talent qui, il faut le reconnaître, nous dépasse largement. Les oiseaux possèdent dans leur rétine des molécules sensibles au champ magnétique de la Terre, un sens appelé magnétoréception. Les animaux nous rappellent que le meilleur chemin n’est pas toujours le plus évident.
Jules Rodrigues
Jules Rodrigues
2025-06-14 18:55:58
Nombre de réponses: 4
Les conditions pour la vie sont meilleures à différents endroits à différents temps de l’année. Ces mammifères apprennent de leurs congénères où et quand se nourrir. Si cet apprentissage se fait habituellement auprès de la mère ou d’autres membres du troupeau, la réalité est différente pour les animaux réintroduits dans des endroits où les populations originaires étaient migratoires. Lorsqu’on réintroduit un groupe d’animaux, par exemple des caribous, dans un endroit où cette espèce a déjà vécu, cela peut prendre plusieurs générations avant que les routes de migrations soient rétablies. Si ces caribous peuvent apprendre de survivants d’une région où ils sont déplacés, ils retrouveront plus rapidement leurs repères. Les conclusions de ces études sont importantes pour la conservation, après une relocalisation, les ongulés peuvent avoir besoin de plusieurs générations pour apprendre où et quand se déplacer et se nourrir s'il ne reste plus d'individus autochtones. S'il reste quelques individus originaires, apprendre des individus de la même espèce accélère le processus d’apprentissage, mais demande de l’intégration au sein du groupe existant. La transmission, qu’on pourrait appeler culturelle, des connaissances migratoires des animaux comme les ongulés est un défi de conservation important auquel on peut faire face en identifiant les routes migratoires critiques et la protection des habitats à large échelle. D’ailleurs, les espèces les plus grégaires développeraient des traditions plus rapidement que les autres, par exemple les mouflons apprendraient probablement plus rapidement que les orignaux, plus solitaires.
Pauline Raynaud
Pauline Raynaud
2025-06-14 17:05:50
Nombre de réponses: 6
Les animaux ne possédant ni montre ni calendrier, il est légitime de se demander comment ils savent qu’il est temps de partir pour leurs migrations. Entre la météo et la génétique, leur départ repose surtout sur l’instinct. Les animaux savent d’instinct quand et où il est temps de partir. Chez les oiseaux, la migration est inscrite dans les gènes. Pour des espèces comme l’hirondelle, la cigogne ou la fauvette à tête noire, toutes les données relatives à la migration sont codées génétiquement depuis des générations. Quand le taux de mélatonine atteint un certain seuil dans leur organisme, c’est le signal de départ pour le grand voyage. Les gnous et les zèbres, en revanche, sont plutôt guidés par la météo. Ces herbivores africains se fient à la pluie pour entamer leur grande marche et réalisent leur migration tout au long de l’année pour ne jamais manquer d’herbe fraîche.